mardi 18 décembre 2007

la cecité du monde l'ombre de nulle part



ETAT ET CONSTRUCTION DE LA PEINTURE 


La cécité du monde: 

Série de peintures où la notion de la mémoire visuelle, intuitive, constuctive est la base d’ un tracé de la peinture.

Evocation de la fuite du temps, la perte d’un monde entrain de disparaitre au profit d’un autre monde.


La peinture s’inscrit tout d’abord dans un reflex d’envahissement de la surface à peindre puis par le biais des acétones les trouées de lumière laissant apparaitre les diverses couches constituant le corps de la peinture. Les effets optiques que provoquent ces gouffres de lumière sont l'humus de la toile, et parfois éléments de construction.


  • Ouverture vertigineuse à l'espace dans, et avec, la lumière
  • .Rien n'arrête cette possibilité, de s'accaparer la lumière comme une sève nourricière, libre de toute contrainte de lecture; Se détacher du sujet, du motif encombrant.Ne percevoir que les ondulations constructives de la couleur, penser que dans cette navigation, un sens peut s'inscrire dans le tableau, permettre un parcours général et conscient du format de la toile.
  • La question du temps dans la peinture est vraiment importante, si l'on éprouve une émotion si intense devant les peintures exécutées il y a des centaines d'années, ce n'est pas qu'elles nous renvoient au passé, c'est au contraire qu'elles actualisent, l'espace d'un instant, une émotion du passé.
  • L'originalité et la force de la peinture résident dans cet arrêt du temps, cette dilatation du présent. La peinture n'est pas une pratique nostalgique, mais l'expérience d'un hors temps, d'un présent absolu débarrassé de toute entrave, un bateau sans port.
  • (Le sage ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie) Spinoza
  • Les prétextes peuvent être divers et multiples.
  • Je joue avec ce que je vois . Vouloir se dégager de la matrice première, petit à petit, faire fi du regard premier, ne garder dans l'écrin que le nécessaire, ce qui va construire le labyrinthe du tableau, percevoir les changements qui interviennent , regarder le travail s'établir,être vigilant et forger avec ces entrelacs une construction spatiale et coloristique du champ visuel.
  • Cette liberté joue avec le délire, l'idée même perd sa pesanteur, il faut inventer la matière, la vérité n'est pas dans l'apparence des choses.
  • Donner à la couleur son langage propre, sa vraie consistance, sa vie. Ne pas rester sur le miroir de la surface.
  • Il y a plusieurs registres: l'énergie, la passion, le désir, le donner, le nommer, surtout le respect du sens.
  • Le sujet explore la peau de la peinture, il faut choisir le mystère de la construction et arrive le moment où l'accident devient porteur d'un autre monde. A cette instant l'esprit doit être vigilant, prêt à saisir le sujet fugace, fragile et éphémère, celui qui porte en son sein le lien servant de ciment à la construction de la toile ou du dessin.
  • Pouvoir amener le travail à l'orée du cadre, d'un espace fermé, mais laisser le terrain ouvert à une nouvelle proposition.


 

MARC  AURELLE